Le coaching d’équipe … une alternative, économique et efficace, à la formation …
LE MODELE DU DOJO
Le modèle du ‘dojo’ est un modèle d’accompagnement théorique et pratique, indispensable pour coacher des individus, les équipes, les organisations et les guider vers la réalisation de leurs objectifs, l’atteinte de leur but et de leur finalité.
Principe du modèle :
- l’étude du fonctionnement d’une équipe ne peut gagner à être abordée que sur la base d’un questionnement général sur son fonctionnement
- à partir du moment où l’on peut situer une équipe à un instant T selon un certain nombre de paramètres, il est plus facile de déterminer où elle se situe sur la voie de son développement, de sa maturité et de son autonomie.
Il s’agit donc de formuler un ensemble de questions qui répondent à des opérations telles que l’observation l’a démontré. Quelque soit sa taille, sa place dans l’entreprise, l’étendue et la nature de ses responsabilités réelles, une équipe devrait, à un moment ou à un autre nécessairement se les poser.
Les principales questions portent sur :
le but, l’objectif final commun, les objectifs intermédiaires pouvant se présenter sous forme de tâches concrètes communes, le système de direction et d’animation de l’équipe, la forme d’autorité et de leadership, l’ensemble des règles formelles et informelles, les principes et les croyances qui régissent le fonctionnement et les processus. Elles portent également sur les frontières internes et externes de l’équipe, les finalités et le management.
OBJECTIFS GENERAUX ET PRINCIPES
Tentative de définitions
Que ce soit pour les équipes ou les individus, le coaching a pour principal objectif de faire progresser, cheminer une équipe, ou un individu, d’une situation actuelle (état présent) insatisfaisante vers une situation future (état futur) souhaitée, par l’intermédiaire d’une ressource aidante : le coach.
« Le coaching d’équipe tout comme l’intervention, apparaît donc comme une démarche effectuée par un professionnel, à la demande d’un client, généralement un collectif (équipe, entreprise, organisation, institution), pour contribuer à libérer ou à susciter des énergies et des ressources jusque-là inexistantes ou potentielles, parfois bloquées, en vue d’un changement souhaité. »
Avec cet objectif de changement, le coaching d’équipe aide donc l’équipe à réfléchir sur son fonctionnement, son devenir, son positionnement, son intégration dans l’ensemble de l’organisation de l’entreprise à laquelle elle appartient.
« Puisque les individus, comme l’ensemble de l’équipe, sont rarement conscients des motifs qui les font agir, le coaching d’équipe les aide à décoder leur agir et donc leurs apprend à observer leur propre comportement comme celui d’autrui. »
Objectifs généraux du coaching d’équipe
L’équipe, avec l’aide du coach, est amenée à s’auto centrer sur son fonctionnement.
Elle va donc étudier pas elle même et expliquer ses propres manifestations, ses réactions, ses comportements. Elle va apporter une compréhension aux mécanismes qui la font agir. Cette connaissance, la renseigne, non seulement sur son fonctionnement en général, mais aussi sur les tensions positives et négatives qui l’anime et sur son fonctionnement quotidien.
Le coaching d’équipe doit réaliser cette indispensable conciliation entre les objectifs personnels et ceux de l’entreprise
Toute direction a pour priorité de réaliser les objectifs de l’entreprise. Mais c’est vouloir méconnaître que ces objectifs ne seront réalisés que si chaque membre de l’équipe s’engage et les fait siens. C’est-à-dire uniquement si le désir de réaliser les objectifs de l’entreprise s’enracine dans ses objectifs personnels et dans la recherche de satisfaction de ses besoins de réalisation.
Acquisition d’un “savoir-vivre”, d’un “savoir être avec autrui”.
Les principaux rôles du coach
La raison d’être du coach est d’aider l’équipe à réaliser sept tâches :
- Mettre à jour les croyances et les principes sur lesquels l’équipe fonde son fonctionnement et lui en faire prendre conscience
- Faciliter la continuité et le changement, accompagner l’équipe dans ces cycles de changement, l’aider à construire et réaliser son but et ses objectifs
- Aider l’équipe à clarifier ses valeurs et donner du sens à ces actions
- Identifier les caractéristiques de fonctionnement de l’équipe pour les valoriser dans l’équilibre des processus internes et externes
- Situer les tâches de développement et les orientations positives dans une vision à moyen terme
- Inventer un programme d’apprentissage permanent
- Aider l’équipe à être congruente, en accord et alignée dans ses principaux rôles et fonctions
Le rôle du coach est d’aider l’équipe à réfléchir sur son fonctionnement, son devenir, son positionnement, son intégration dans l’ensemble de l’organisation de l’entreprise à laquelle elle appartient.
- En plus des objectifs du coaching d’équipe, relatifs à la compréhension de ce qui se passe dans l’équipe et au changement, le coach doit amener progressivement l’équipe à être réellement centrée sur elle-même et de l’aider à réfléchir et à agir en tant qu’équipe.
- Il devra, en particulier, faire prendre conscience, caractériser les situations dans lesquelles se trouve l’équipe, en particulier les obstacles réels ou fictifs, internes comme externes, faire éclaircir les “contrats” tacites.
- En facilitant la communication de l’équipe il aidera ses membres à prendre conscience des déterminants humains, de leurs relations professionnelles et, ainsi, à mieux s’écouter et se comprendre.
Le coach aide également l’équipe à prendre conscience des différents rôles joués en son sein par chacun de ses membres : leader de tâches, leaders sociaux affectifs positifs ou négatifs. Il aide aussi le manager à se positionner dans son rôle de leader.
L’équipe, au fil des rencontres, est amené, avec l’aide du coach à coopérer et à travailler en synergie à l’atteinte d’un objectif, d’un but, d’une vision, réalisés et maintenu dans la durée.
Ce qu’il n’est pas
- Le rôle du coach n’est pas de prendre part à la discussion (ou au contenu). Il n’intervient pas sur le fond mais seulement sur le processus.
- Le coach n’est pas le président de séance, le secrétaire de séance ou un animateur. Il n’est pas non plus un thérapeute (les participants ne sont pas en thérapie de groupe). Il intervient, lors des réunions, uniquement de sa propre initiative.
- Le coach est tenu au secret professionnel.
Ses principales armes
L’observation
‘observer’ ? : d’une manière générale, c’est noté les faits tout en refusant de les interpréter et essayer d’imaginer ce que peut éprouver le sujet (individus, groupes, équipe) dans ses comportements observés. Pour le coach, observer c’est, de plus, essayer de résoudre le problème posé par une observation fondée sur des faits observables en principe par n’importe qui, mais à partir de laquelle il devra comprendre en profondeur le comportement du sujet observé.
Le coach prêt attention aux règles qui régissent le fonctionnement de l’équipe, aux processus, aux systèmes. Il porte sa vigilance sur la circulation de l’information, externe et interne, horizontale et verticale.
Le questionnement
Le coach encourage une révision globale du fonctionnement de l’équipe et de ses finalités :
- quelles sont les frontières de cette équipe ?
- Quelles sont ses règles de fonctionnement, formelles et informelles ?
- Quelle est son organisation ? comment en est-elle venue à s’organiser de cette façon-là ?
- Que fait-elle pour prévoir son avenir ?
- Quels sont ses buts, sa finalité, ses valeurs ? Quelle est sa mission ? Sa vision ?
- Quels sont les différents rôles joués par chacun des membres dans l’équipe ?
- Quels sont les effets de la superposition du sociogramme sur l’organigramme (conflit de compétences) ?
- Comment les phénomènes de leadership et les tentatives maladroites de défense de leur territoire viennent interfacer avec l’organisation rationnelle, techniques, des protagonistes ? etc …
Les réponses à ces questions ne peuvent venir que de l’équipe elle-même.
Son ‘attitude’
Les ‘mots clés’ qui caractérisent le mieux ‘l’attitude’ du coach peuvent être synthétisés par la liste suivante :
- ‘Empathie’, ‘authenticité’, ‘objectivité’, ‘lucidité’, ‘congruence’, ‘présence’ et ‘implication’ …
- ‘acceptation’ inconditionnelle de soi et des autres …
- ‘distance’ avec ses propres émotions (pas d’expression directe spontanée de ses sentiments personnels) …
- ‘centré’ sur l’équipe et sur ses processus de fonctionnement
Comment le coach peut il intervenir lorsqu’il participe aux réunions de l’équipe ?
- il peut reformuler les différents points de vue, afin que chacun puisse percevoir la multiplicité des interprétations.
- il prend en compte non seulement les données factuelles, mais également des données affectives … ( abandonner la croyance que l’on peut atteindre la rationalité et l’objectivité totale).
- il renvoie fidèlement en miroir ce qui a été dit ou fait, synthétise, met en relief certains aspects sur lesquels il apparaît souhaitable d’attirer l’attention des participants, qui interprètent eux-mêmes à partir de cette évaluation
- il note, est à l’écoute de l’équipe et de chacun, décode les échanges entre les équipiers, leurs donne forme, il reste vigilant sur ce qui est dissonant, incongrue, sur ce qui manque, ce qui est tu et frappe par son absence, ainsi que sur certains comportements individuels.
- il tente d’en faire, pour lui-même, une synthèse, qu’il choisira ou non de restituer à l’équipe.
LES OUTILS DU COACH D’EQUIPE
L’observation … sur quelles principales cibles ?
Comme nous l’avons expliqué précédemment , l’observation est l’une des principales ‘armes’ du coach. Encore faut il savoir quoi observer…
Vous trouverez donc ci-dessous, des exemples de cibles que va privilégier le coach d’ équipe :
Quant est il de la définition du ‘projet commun’ de l’équipe ?
Il s’agit de définir le ‘travail’, c’est-à-dire le but, la finalité de l’équipe, ce qui justifie sa raison d’être. Cela demande beaucoup plus d’études et d’échanges relationnels que la définition d’une tâche de production ou d’un produit. Le projet, qui peut paraître claire et simple pour l’un, n’est pas forcément perçu de la même manière par un autre.
Quant est il des relations et des communications au sein de l’équipe ?
Des communications franches et ouvertes permettent d’éviter l’interprétation erronée de certains actes.
Quant est il de la ‘confiance mutuelle’ ?
La confiance est une propriété délicate des relations humaines à l’intérieur d’une équipe. Elle s’établit plus généralement sur des actes plutôt que des paroles.
Quant est il du ‘soutien mutuel’ ?
Il s’agit d’éliminer tout esprit de compétition, d’hostilité ou d’indifférence entre les membres de l’équipe (manager compris).
Quant est il du management ?
Y a-t-il correspondance entre les besoins de l’équipe et l’identité de rôle que le manager assume et est capable d’assumer ?
Quant est il des règles de fonctionnement de l’équipe, de ses frontières externes , des frontières internes, du travail, des processus internes, des processus externes ?
Quant est il du “fonctionnement général de l’équipe” ?
Observation au niveau ‘logique’ et niveau ‘non logique’.
Le questionnement … via quels outils, indicateurs ?
Rappel de l’un des principes du modèle :
« … à partir du moment où l’on peut situer une équipe à un instant T selon un certain nombre de paramètres, il est plus facile de déterminer où elle se situe sur la voie de son développement, de sa maturité et de son autonomie. »
Les cibles d’observation (voir précédemment) étant clairement identifiées, la mise en œuvre d’outils de “questionnement” et “d’indicateurs”, va permettre au coach d’équipe de “cartographier” l’équipe et l’aider à caractériser, évaluer et classifier ses observations.
Vous trouverez donc ci-dessous, des exemples d’outils que va privilégier le coach d’ équipe : (certains outils bénéficient ci-dessous d’un zoom synthétique, les autres sont simplement listés et à découvrir sur un site bientôt dédié à cette activité, ou… en situation réelle …)
Grille des indicateurs structurels
Cette grille d’observation/questionnement (synthétisée ci après) interroge sur 8 indicateurs structurels qui permettent à une équipe d’atteindre et d’obtenir un haut niveau de performance.
Grille des indicateurs fonctionnels
Cette grille d’observation/questionnement (non détaillée sur ce site), interroge sur 6 indicateurs fonctionnels qui permettent de renseigner l’observateur sur la manière dont l’équipe manage son
- “espace temps” (ponctualité, présence et confidentialité mais également sur la manière dont elle manage son
- “énergie” (réactivité et pro activité, confrontation et assiduité).
Grille d’observations des ’12 catégories de Bales’
Cette grille (non détaillée sur ce site), nous renseigne sur le “profil” des individus au sein du système/équipe ainsi que sur le type de problématique auxquel le groupe peut être confronté .
Quatre “aires” sont ciblées : l’aire “socio affectives positives”, l’aire “socio affectives négatives”, l’aire de la “tâche (apport)” et l’aire de la “tache (demande)”.
Les ‘7 cartes’ du modèle d’observation du Dojo
Cette cartographie de l’équipe, (non détaillée sur ce site hormis un petit zoom sur les ‘cycles du changement’), permet de positionner l’équipe par rapport à 7 indicateurs :
- CARTE 1 : les ‘anciens/nouveaux principes’
- CARTE 2 : le ‘cycle du changement’
- CARTE 3 : les ‘valeurs fondamentales’
- CARTE 4 : les ‘activités’
- CARTE 5 : les ‘âges’
- CARTE 6 : les ‘apprentissages’
- CARTE 7 : les ‘aires de consciences’
Zoom sur la CARTE 2 : le ‘cycle du changement’
Rappel : liste non exhaustive des grilles/domaines de questionnement que peut utiliser le coach d’équipe
règles de fonctionnement de l’équipe ?, frontières externes et internes ?, travail ?, processus internes et externes ? fonctionnement général de l’équipe ? organisation ? avenir ? buts ? finalité ? valeurs ? mission ? vision ? rôles joués par chacun des membres ? effets de la superposition du sociogramme sur l’organigramme ? effet des phénomènes de leadership ?
LE PROCESSUS ‘PRATIQUE’ DU COACHING DES EQUIPES
Toute direction doit être consciente qu’en faisant appel à un coach d’équipe, elle lui confie, de manière plus ou moins définie, une partie de ses prérogatives pour générer et accompagner le changement.
Cette première analyse de la demande est extrêmement importante. Elle prendra parfois la forme d’un diagnostic initial. (Point actuel de la situation).